Le 14 juin 2016, ATD Quart Monde a gagné la bataille pour inscrire la discrimination pour précarité dans la loi. Désormais, les cas de discriminations liés à la précarité peuvent être signalés et les victimes défendues.
La discrimination pour précarité sociale est inscrite dans deux textes : dans le Code pénal, ce qui implique qu’elle peut être sanctionnée par la loi, et dans le Code du travail. Elle s’ajoute aux 20 critères déjà reconnus.
La précarité ou pauvreté est considérée à juste titre comme une injustice, mais plus rarement considérée sous le prisme des discriminations qu’elle engendre. Pourtant, nombreuses sont les personnes pauvres victimes de la précarité, créant une situation d’où il est difficile de sortir.
Au quotidien, les discriminations liées à la précarité au travail se manifestent par plusieurs formes :
- Accès limité à l’emploi stable : Les travailleurs précaires sont souvent exclus des emplois stables et sécurisants.
- Conditions de travail défavorables : Ils subissent souvent des horaires et des charges de travail plus lourdes, avec moins d’avantages sociaux.
- Discriminations salariales : Ils sont souvent moins bien payés que leurs collègues en CDI.
- Moins de protections : Ils sont plus exposés aux licenciements parfois injustifiés, et abus.
- Accès réduit aux promotions : Ils ont moins de possibilités de formation et d’évolution, renforçant leur situation de précarité.
- Stigmatisation sociale : ils peuvent être perçus négativement et associés à un manque de compétences ou à une situation personnelle difficile.
Aussi, l’association ATD Quart Monde déplore une discrimination à l’embauche pour les personnes dont le CV montre qu’elles ont séjourné en centre d’hébergement ou qu’elles sont passées par une entreprise d’insertion.