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Anthony Babkine
- Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Anthony Babkine, et je suis le co-fondateur de l’association d’égalité des chances : Diversidays.
- Diversidays, c’est quoi ?
Diversidays c’est une association qui œuvre pour permettre à des personnes beaucoup plus diverses de prendre leur place dans les métiers de la tech et du numérique.
- Quelles actions au quotidien ?
De manière extrêmement concrète, on a des programmes d’accompagnement. Le programme, peut être le plus connu s’appelle Déclic Numérique, c’est un programme qui accompagne les reconversions vers les métiers de la tech et du numérique. Il est gratuit, 100% en ligne, accessible, avec aussi bien de la vélotypie, de la LSF. On montre que ces métiers sont ouverts, on peut s’y former partout en France, pas besoin d’avoir le bac. On a cette vocation du côté de l’association, de mettre en perspective des gens qui sont très différents et qui ont pris leur place dans la société.
Notre rôle, finalement, c’est de montrer le champ des possibles, d’accompagner, et surtout d’ouvrir la porte de la reconversion, de la formation numérique, et pourquoi pas même de l’emploi.
- L’inclusion et les métiers du numérique ?
La dernière étude qu’on a menée avec Pwc, Occurrence et VivaTech montre que 39% des personnes qui frappent à la porte des entreprises tech ont été victimes de discriminations. Donc il y a encore un enjeu phénoménal, fondamental, de lutter contre les discriminations à l’embauche, et c’est tout l’objet du Sommet de l’Inclusion aujourd’hui, auquel on participe.
- Un mot sur cet événement ?
Aujourd’hui on a entendu énormément de choses sur les entreprises qui s’impliquent dans les enjeux de diversité et d’inclusion. Ce qui me parait fondamental c’est l’objet de la mesure. Il a été abondamment commenté. Comment on mesure l’inclusion et la diversité dans l’entreprise ? Sur les questions du genre, mais pas que, le handicap, l’origine sociale, l’âge, les questions LGBTQIA+…
Il existe des outils et on voit que les entreprises ont envie d’aller plus loin, d’objectiver quelque chose qui a été longtemps incantatoire, donc pour moi ça c’est vraiment important.
Et a défaut de juste mesurer, il y a aussi le fait de poser ce diagnostic. Il faut que les entreprises assument aussi de communiquer sur ces résultats pour dire « on n’est pas bons là-dessus, on va corriger, on va prendre des mesures, et l’année d’après on va aussi mesurer à nouveau pour voir si nos efforts, les objectifs qu’on s’est donnés ont payé.
Deuxième chose qui m’a paru extrêmement structurante sur le Sommet, c’est tous les engagements pris par des entreprises à leur échelle : avec une entreprise d’insertion, avec une asso d’égalité des chances, avec du mentorat… En fait je considère que le temps des collaborateurs ce n’est pas du supplément d’âme, c’est vraiment la richesse de l’entreprise. Et comment elle partage parfois cette compétence de certains collaborateurs à destination de certains publics qui sont parfois sous-représentés ou en difficulté vis-à-vis de l’entreprise.
Et enfin le troisième c’est l’engagement commun. Très clairement aujourd’hui on voit qu’il y a quelque chose qui se passe, et ça c’est le Sommet de l’Inclusion qui le créée. C’est plus de 10 000 participants. On voit qu’il y a beaucoup d’entreprises qui ont envie de faire leur part, dans un moment où beaucoup de collaborateurs se questionnent sur la quête de sens. Donc j’ai envie de dire foncez, faites votre part, à votre échelle, qu’elle soit en tant que collaborateur ou au sommet de l’entreprise, pour une société plus inclusive et éviter de créer à l’inverse de l’inclusion, de l’exclusion.
Et comme le dit Mon Entreprise Inclusive, Ensemble, faisons bouger les lignes, positivement !