La MGEN accompagne ses salariées souffrant d’endométriose 

L'endométriose peut entraîner des douleurs sévères et avoir un impact sur la productivité et le bien-être de celles qui en sont touchées. La MGEN s'empare du sujet et s'engage en faveur de ses collaboratrices souffrant de cette pathologie.
une femme souffre de douleurs au ventre assise sur son lit, elle se tient les jambes

En tant que mutuelle et employeur, la MGEN n’a jamais cessé de s’engager au quotidien pour l’émancipation et le droit des femmes. Sa dernière initiative en date ? L’accompagnement, avec la start-up Lyv, de ses collaboratrices souffrant d’endométriose.

Les explications de Muriel Pico, directrice des ressources humaines de la MGEN et membre du comité de direction. 

La MGEN a mené des combats avant-gardistes en faveur des femmes…    

Notre groupe est très engagé en faveur du progrès social, depuis sa création en 1946, notamment sur les sujets liés à la place des femmes dans la société et dans les organisations. Il a même été un fer de lance sur la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse. Dans les années 70, avant que la loi Veil qui autorise l’IVG soit promulguée, la MGEN était par exemple la première mutuelle à diriger les femmes vers le planning familial. L’émancipation des femmes est un sujet qui nous a toujours tenu à cœur et qui fait donc partie de l’ADN de notre entreprise. En 2021, nous avons signé un accord avec nos organisations syndicales sur l’égalité professionnelle femmes-hommes. Plus récemment, nous avons signé l’acte d’engagement du mouvement #StOpE pour lutter contre le sexisme ordinaire. 

L’endométriose se manifeste ainsi chez les femmes en âge de procréer (c’est-à-dire en période d’activité génitale), parfois dès la puberté et les premières règles. C’est une maladie chronique qui régresse à la ménopause.

Le plus souvent, les organes concernés par les lésions sont :

  • l’utérus : adénomyose ;
  • les ovaires : endométriomes ou kystes endométriosiques ;
  • les trompes utérines ;
  • les ligaments utérins ;
  • les organes digestifs et essentiellement le rectum et la jonction entre rectum et sigmoïde.

Aujourd’hui, vous franchissez un autre pas en faveur de l’inclusion des femmes en accompagnant vos salariées souffrant d’endométriose. Pour quelles raisons ?

En novembre 2022, nous avons lancé une expérimentation avec la start-up Lyv, qui édite une plateforme d’informations dédiée à l’endométriose, une maladie gynécologique encore mal connue, qui touche pourtant une femme sur dix en âge de procréer. Sur la base du volontariat, 1000 adhérentes de la MGEN ont testé cet accompagnement pendant trois mois. Les résultats ont été concluants : un taux d’activation de 61 %, un taux de satisfaction de 98,9 %, une amélioration de la qualité de vie de 69 %, une réduction de la douleur liée à cette maladie pour 50 % des femmes, une réduction de l’anxiété pour 54 % des femmes… Étant donné ces résultats, nous avons décidé, en juin 2023, de rendre ce programme accessible gratuitement à nos 6985 collaboratrices et 178 militantes permanentes.  

En quoi consiste cet accompagnement ?    

L’accompagnement proposé par Lyv inclut une information vérifiée scientifiquement par des spécialistes ainsi qu’un programme « School of Endo® ». Ce dernier permet d’être accompagné de manière personnelle et confidentielle sur plusieurs sujets : alimentation, activité physique, prévention de la douleur… Il existe par exemple de nombreuses ressources sur la prévention de la douleur. Cet accompagnement nous permet par ailleurs de communiquer sur l’endométriose, qui a longtemps fait l’objet d’une errance de diagnostic et sur ses symptômes, qui varient d’une personne malade à l’autre. Nous faisons également savoir aux femmes qui en souffrent – 150 sont actuellement inscrites – qu’elles peuvent se manifester auprès de la DRH pour bénéficier d’un aménagement de poste.  

Cette initiative inclusive a-t-elle permis de libérer la parole sur l’endométriose ? 

Oui, aujourd’hui, l’endométriose est une maladie reconnue comme telle par l’ensemble de nos salariés. Elle n’est plus taboue. C’est un sujet qui est porté par notre président et notre directeur général et qui a toute sa place lors de nos Comex. Cette initiative a également permis à quelques femmes de « se rendre visibles » sur leur lieu de travail. Certaines nous ont sollicité pour améliorer leurs conditions de travail pendant leurs règles. Pour l’une d’entre elles, nous avons par exemple travaillé avec un médecin du travail et un ergonome pour concevoir un siège visant à soulager des douleurs dorsales liées à cette maladie. Nous proposons également un aménagement du temps de travail. Notre accord sur le télétravail prévoit par exemple un « télétravail médical ».     

Quelles autres initiatives en faveur du droit des femmes sont dans vos cartons ?  

En juin prochain, nous renouvellerons notre accord sur la qualité de vie et les conditions de travail (QVCT). Plusieurs sujets sont sur la table : la santé des femmes, notamment le congé menstruel, l’aidance … Nous nous apprêtons également à lancer un programme visant à agir sur les comportements limitants des femmes en matière de trajectoire professionnelle. Car aujourd’hui, nos salariées ne se projettent pas sur des postes en management par exemple. Par le biais d’une plateforme, elles pourront accéder à des ressources pour lever leurs biais décisionnels mais aussi à des outils qui les inviteront à réfléchir à leurs parcours professionnels. Notre objectif est de mettre les femmes sur un pied d’égalité vis-à-vis des hommes en matière de gestion de carrières. 

Avez-vous, en interne, des « rôles modèles » qui incarnent ces sujets ? 

Nous avons, en interne, six salariés et militantes dont le rôle est de rendre possible. Pour faire entendre leurs voix, elles participent par exemple à notre podcast « D’Égale à Égaux », qui valorisent les récits de collaboratrices (mais aussi de collaborateurs) ayant rencontré des difficultés, trouvé des leviers, gravi des échelons, transcendé leurs postes… À titre d’exemple, nous avons récemment donné la parole à une militante qui est passé du métier d’institutrice à celui de directrice commerciale régionale, dans les Hauts-de-France. Puisque les parcours de nos « rôles modèles » sont très divers, toutes nos salariées peuvent se projeter. Leurs témoignages sont inspirants pour les jeunes femmes qui rejoignent notre groupe, et à qui nous voulons dire : « Osez ! ».  

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