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Un binôme « salarié-réfugié » pour favoriser l’insertion professionnelle

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Via son programme de « co-training » qu’elle déploie au sein des entreprises, l’association Kodiko entend faciliter l’insertion professionnelle des réfugiés, notamment ukrainiens.

Alors que le nombre de réfugiés ukrainiens ayant fui vers les pays voisins vient de passer le cap des 4 millions d’après l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, Kodiko veut faire entendre sa voix. L’association, qui développe un programme de co-training basé sur la mise en relation de salariés avec des personnes réfugiées, souhaite multiplier les partenariats avec les entreprises.

L’objectif ? Favoriser l’insertion professionnelle des individus disposant du statut de réfugié ou de protection subsidiaire. Et ainsi compléter les initiatives déjà recensées sur la plateforme « Les entreprises s’engagent », qui s’apparentent plutôt à des dons matériels, financiers et des propositions de logements.

Un mentoring de six mois

Concrètement, l’association Kodiko structure, pour le compte des entreprises qui souhaitent se mobiliser, le dispositif de mentorat en interne. Pendant six mois, des salariés volontaires travaillent en binôme avec des personnes réfugiées. Ils les aident à se familiariser avec les codes français, à mieux orienter leur recherche d’emploi et à concrétiser leur projet professionnel.

« Après six années d’activité, nous avons accompagné près d’un millier de personnes réfugiées. Notre bilan d’impact montre que 76 % des personnes ayant suivi notre programme de mentorat trouvent un emploi ou une formation dans les 12 mois », explique Cécile Pierrat, directrice de Kodiko, dans un communiqué.

Un enrichissement mutuel

Une quarantaine d’entreprises dont La Société Générale et Sanofi sont déjà accompagnées par l’association Kodiko. Au-delà de faire rayonner leur engagement sur le plan sociétal, ces employeurs ont tout à gagner dans ce « co-training ».

Il leur permet de favoriser la fierté d’appartenance de leurs salariés en interne, mais aussi de répondre à leur quête de sens. « L’échange avec les personnes réfugiées représente une aventure humaine que je ne peux que conseiller », témoigne Ophélia Duval, responsable territoriale de la Fondation Vinci.

Les interactions avec les réfugiés sont par ailleurs inspirantes pour les salariés, les parcours d’exil révélant des qualités fortes comme la résilience.

Par Aurélie Tachot