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Je m’appelle Philippe Trottin, je suis le directeur de l’inclusion et de l’accessibilité numérique chez Microsoft France et je suis ravi d’être en direct d’Inclusiv’Day pour cet interview.
- Que pensez-vous de l’inclusion en entreprise ?
Alors l’inclusion en entreprise, c’est clé. On a besoin quelque part de travailler sur la transformation culturelle des entreprises, on a besoin de recruter des talents divers : que ce soit des talents en situation de handicap, que ce soit des femmes par exemple, dans les métiers du numérique on manque beaucoup de femmes.
On a aussi besoin quelque part de permettre en fait, à toutes les personnes qui sont dans les entreprises de pouvoir avoir une libre parole.
La vraie difficulté souvent, c’est que les gens n’osent pas parler de leur situation. Une personne LGBT par exemple va avoir du mal dans des conversation autour de la machine à café, à pouvoir s’exprimer.
Donc c’est important de travailler ça de façon à ce qu’on créée une vraie qualité de vie au travail
- L’inclusion en France ?
La notion est un petit peu différente par exemple des États-Unis. Aux États-Unis, par rapport à l’expérience de Microsoft, c’est très segmenté par type de sujet. C’est-à-dire qu’on va s’occuper d’une coté par exemple d’un handicap visuel, de l’autre côté, des femmes dans les métiers du numérique. C’est très segmenté.
En France, on a beaucoup plus tendance à quelque part faire de l’inclusion réelle, à faire de l’intersectionnalité : à être en capacité finalement de pouvoir mélanger les genres, puisqu’en fait chaque individu va être différent, va être porteur de son histoire, et donc grâce à ça, va pouvoir finalement participer à différentes thématiques dans les sujets d’inclusion.
Si je reprends les sujets d’inclusion chez Microsoft en France, on va parler du handicap, on va parler des femmes, donc de la mixité, on va parler aussi de la génération : entre les plus jeunes et les seniors, comment faire pour faire pour faire du cross-mentoring par exemple.
- L’inclusion chez Microsoft ?
Nous on va être très intéressés pour mettre à disposition des outils numériques qui vont permettre finalement à tous les collaborateurs et toutes les collaboratrices, de pouvoir travailler dans de bonnes conditions.
La vraie difficulté aujourd’hui c’est que quand un environnement numérique n’est pas accessible, notamment pour les personnes en situation de handicap, elles ne vont pas pouvoir travailler, ce qui fait que l’entreprise ne va pas pouvoir recruter également ces talents.
Dans le cadre du télétravail, on a parlé par exemple de sous-titrage automatique dans Teams. On a parlé aussi de la possibilité de faire de la dictée vocale. Les gens ont du mal peut être à utiliser leur clavier. Quand on est mal-voyant ou non-voyant par exemple le fait de faire de la dictée vocale c’est un plus, ça permet d’aller plus vite.
Et puis on a aussi des solutions mobiles, par exemple permettant à une personne non-voyante de lire un texte en présentant un texte à la caméra de son téléphone.
Beaucoup de choses autour de l’intelligence artificielle qui ont permis quelque part de faire progresser énormément l’accessibilité de ces sujets numériques.
- Votre regard sur Mon Entreprise Inclusive ?
Je pense que c’est clé d’avoir une plateforme comme Mon entreprise Inclusive, parce que, dans la mesure ou les entreprises ont vraiment besoin de partager leur expérience, ont besoin de faire passer des messages par rapport à ce qu’ils font en interne, finalement pour faire évoluer la culture dans une entreprise on a besoin des autres, que ce soit des nouvelles personnes qui arrivent dans l’entreprise, mais que ce soit aussi des entreprises extérieures qui ont des bonnes idées, qui permettent de faire évoluer l’ensemble de la culture des entreprises sur ces notions d’inclusion.
Ensemble, faisons bouger les lignes !
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