Inclusiv’Day 2024 : les entreprises lèvent le voile sur leurs initiatives inclusives

Cette année encore, Les Echos le Parisien ont réitéré leur salon Inclusiv'Day, axé sur l'inclusion au sein des organisations. Entreprises, personnalités, associations, médias...se sont rendus présents pour ce rendez-vous incontournable. Une occasion pour Mon Entreprise Inclusive de mettre en lumière de nouvelles initiatives !

Au cours du salon Inclusiv’Day, qui a réuni 5300 participants le mercredi 10 avril dernier à Paris La Défense Arena, certaines entreprises ont présenté les dispositifs mis en œuvre en interne pour favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicaps, des femmes, des jeunes issus des quartiers prioritaires… Tour d’horizon de quatre pratiques inspirantes. 

Enedis met en place une communauté de mentors pour favoriser la mixité

En tant qu’entreprise de service public, « Enedis a un devoir d’exemplarité en matière d’inclusion », a expliqué Catherine Lescure, directrice executive communication et RSE au sein du groupe. Pour représenter la société française dans toute sa pluralité, le distributeur d’électricité, devenu entreprise à mission en juin 2023, a pris plusieurs engagements en matière de diversité. « Même s’ils sont aussi bien ouverts aux hommes qu’aux femmes, nos métiers sont connus pour être techniques, donc plutôt masculins. Nous essayons de lever ce tabou, en expliquant que chez Enedis, il n’y a pas de métier d’hommes. Notre Codir s’est d’ailleurs fixé des objectifs chiffrés en matière d’égalité professionnelle », a-t-elle indiqué. Et ça marche : le groupe de 38 000 salariés est passé de 15 % de femmes parmi ses effectifs en 2008 à 25 % en 2024. Pour parvenir à ce résultat, Enedis s’appuie sur un réseau de mentors, engagés, entre autres, sur le sujet de l’égalité des chances. « À date, 200 mentors sont identifiés. Nous espérons doubler ce chiffre en 2024 », a annoncé Catherine Lescure. 

LVMH intègre des travailleurs en situation de handicap cognitif 

Depuis peu, le groupe français spécialisé dans le luxe travaille aux côtés de la fondation AMIPI – Bernard Vendre, une entreprise adaptée qui a récemment créé une structure de conseils afin d’aider les entreprises à intégrer des personnes en situation de handicap cognitif. Avec son partenaire, le groupe espère embaucher des personnes qui rencontrent des difficultés en matière de dextérité, de mémorisation, de dextérité, d’organisation dans l’espace, de coordination… parce qu’elles souffrent d’autisme, sont schizophrènes ou prennent des psychotropes. Dans un premier temps, ce sont les maisons Givenchy et Kenzo qui devraient accueillir ces profils, qui seront tous accompagnés de tuteurs en interne. C’est ce que Jean Rémy Touze, responsable handicap du groupe appelle « le travail qui guérit ». Plus globalement, via ses actions de recrutement et d’insertion, LVMH, qui s’est doté d’une mission handicap en 2007, entend « doubler le nombre de travailleurs reconnus comme handicapés au sein des effectifs et atteindre 2 % au niveau mondial, d’ici 2025 », a-t-il expliqué.  

Lacoste nomme des sponsors dans chacune de ses lignes de métiers 

Par le biais de sa fondation, le groupe Lacoste multiplie les actions en faveur de l’égalité des chances. « Notre politique est articulée autour de trois axes : soutenir les jeunes venant de milieux défavorisés, créer un environnement de travail inclusif pour les personnes en situation de handicap et encourager l’ascension professionnelle des femmes, qui représentent 65 % de notre effectif global », a expliqué Gaëlle Petit Perrin, DRH de Lacoste. Concrètement, lorsqu’elle recrute, la marque s’intéresse avant tout aux soft skills des candidats. Et non pas uniquement à leurs parcours académiques, laissant ainsi une chance aux « minorités ». Mais, pour que la mayonnaise prenne, le groupe va au-delà d’actions en matière de recrutement. Il fait au contraire en sorte de ne pas cantonner le sujet de l’inclusion aux seules équipes RH. « Nous disposons de sponsors au sein du Codir, mais aussi dans chacun de nos métiers, afin que le sujet cascade dans l’organisation », a-t-elle illustré. Ces sponsors ont d’ailleurs, dans leurs objectifs de fin d’année, des indicateurs à atteindre en matière de diversité et d’inclusion.  

Siemens créé des passerelles entre le milieu protégé et ordinaire 

Le Centre Être Handicap (CEH) de Siemens propose aux personnes en situation de handicap en phase de réinsertion professionnelle ou qui évolue dans le secteur protégé de se former et de faire un premier pas en milieu ordinaire. « Ce programme, qui existe depuis 15 ans, permet aux personnes handicapées de développer de nouvelles compétences, notamment la confiance en soi, mais aussi l’autonomie puisqu’elles ont droit, comme nos autres salariés, de télétravailler », a expliqué Catherine Petrovic, directrice diversité chez Siemens. Même s’ils assurent un certain nombre de tâches (mise sous pli, archivage…), tous les profils accompagnés par le CEH n’ont pas vocation à être recrutés par Siemens à l’issue de leur parcours d’insertion. L’objectif est avant tout qu’ils retrouvent un emploi dans le milieu ordinaire, qu’importe l’employeur. Pour Catherine Petrovic, cette initiative contribue à la sensibilisation des équipes en interne. « Les managers se rendent compte que la compétence est partout, y compris chez les personnes souffrant d’un handicap psychique », a-t-elle souligné. 

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