Age & génération

Emploi des jeunes : quelles aides à l’embauche ?

L'emploi des jeunes est aujourd'hui un double enjeu : tant pour les entreprises que pour les jeunes eux-mêmes. Découvrez dans cet article tous les dispositifs qui existent pour combattre le taux élevé de chômage chez les jeunes, et les aides dont disposent les entreprises pour recruter.

Le taux de chômage des jeunes est nettement supérieur à celui du reste de la population, selon l’INSEE. En 2022, il atteignait 17,3 % chez les 15-24 ans contre 6,6 % chez les 25-49 ans. Sans surprise, les plus touchés sont les jeunes qui sont peu ou pas diplômés. Pourtant, plusieurs dispositifs existent pour faciliter leur embauche par les entreprises.  

Le dispositif gouvernemental d’aide à l’embauche : le plan « 1 jeune, 1 solution » 

Lancé à l’été 2020 et reconduit en 2024, le plan gouvernemental « 1 jeune, 1 solution » mobilise plusieurs leviers : aides à l’embauche, formations, accompagnements, aides financières aux jeunes en difficulté… L’objectif ? Répondre à toutes les situations, et « ne laisser personne sur le bord de la route », dixit le gouvernement. Côté employeur, les aides sont plurielles. La plus emblématique est l’aide à l’embauche d’un montant de 6000 euros pour le recrutement d’un apprenti mineur en alternance ou d’un majeur en contrat de professionnalisation, et jusqu’à 8000 euros dans le cas d’un apprenti majeur en contrat d’alternance.  

Pour stimuler l’emploi des jeunes en alternance, le gouvernement a pris plusieurs mesures  :  

  • L’allongement de l’âge maximum pour signer un contrat d’apprentissage à 29 ans (versus 25),  
  • L’allègement des formalités administratives (en matière de dépôt du contrat, de rupture…) 
  • La diminution de la durée minimum du contrat à 6 mois (versus 1 an)… 

Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution », figure également Le VTE vert. Ce dispositif est, quant à lui, un dispositif d’aide à l’embauche dont peuvent bénéficier les TPE, PME et ETI qui recrutent des profils dédiés à la transition écologique. L’entreprise perçoit une aide d’un montant de 8000 euros, par salarié recruté. Ce dernier doit être un jeune de niveau Bac+2 minimum, en CDI ou en CDD diplômé depuis moins de 2 ans ou un jeune déjà diplômé de niveau Bac+2 et en cours de formation pour un niveau Bac+3 ou plus, en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. 

Le contrat PEC (Parcours emploi compétences)

Le contrat PEC (Parcours emploi compétences) entend, quant à lui, aider les personnes sans emploi ou ayant des difficultés sociales ou professionnelles spécifiques à se réinsérer dans le monde du travail. Ce contrat concerne : les travailleurs handicapés (jeunes ou non), ceux résidant dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV)… Pour le salarié, ce contrat permet de bénéficier d’un accompagnement et de développer ses compétences. Pour l’employeur (du secteur non-marchand uniquement), le PEC ouvre droit à des aides financières. Notamment une aide à l’insertion professionnelle d’un montant allant de 30 à 60 % du SMIC, d’une aide à la formation ainsi que d’une exonération de charges sociales. 

L’équivalent du PEC dans le secteur marchand est le contrat initiative emploi (CUI-CIE). Dans ce cas, l’aide financière représente jusqu’à 47 % du montant du SMIC par heure travaillée, dans la limite de 35 heures par semaine. 

Le service civique, un tremplin pour les jeunes ! 

Encore trop méconnu des jeunes, le service civique permet aux 16 -25 ans (jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap) de mener une mission d’intérêt général, donc de booster leur employabilité. Ce dispositif constitue une étape dans l’insertion professionnelle : il fait office de première expérience professionnelle pour 68 % des jeunes l’ayant réalisé au cours de leurs trois premières années de vie active, selon une étude de juin 2023 du Céreq. 

Outre les dispositifs gouvernementaux, il existe en France un écosystème d’associations, de réseau d’écoles, de start-up… qui ont lancé des dispositifs – gratuits ou payants – pour favoriser l’orientation des jeunes, par exemple vers les métiers et les secteurs d’avenir. Ils prennent la forme de formations qualifiantes, de parcours individualisés pour les jeunes en décrochage scolaire, d’accompagnements dans leur recherche d’emploi, de systèmes de mentorat… Parmi ces acteurs, figure par exemple le réseau des Écoles de la Transition écologique (ETRE), qui aide les jeunes à raccrocher le monde professionnel en les formant aux métiers des énergies renouvelables, de l’économie circulaire, des mobilités douces, de l’agriculture urbaine… 

Qui est concerné par les dispositifs d’aide à l’embauche des jeunes ? 

Les aides gouvernementales d’aide à l’embauche sont pour la quasi-exclusivité regroupées dans le plan « 1 jeune, 1 solution », qui vise l’ensemble des jeunes français, en particulier les moins diplômés. Chaque mesure a sa cible d’employeur.  

Le contrat PEC s’adresse par exemple uniquement aux entreprises du secteur non-marchand tandis que le CIE est destiné au secteur marchand. Le VTE Vert s’adresse, quant à lui, aux PME et ETI implantées dans les 183 territoires d’industrie recensés en France en novembre 2023. 

Concernant l’aide à l’embauche d’un montant de 6000 euros pour la signature d’un contrat d’apprentissage, toutes les entreprises et les associations y sont éligibles. Les employeurs justifiant d’un effectif de plus de 250 personnes doivent toutefois respecter l’une des deux conditions suivantes :  

  • Atteindre au moins 5 % de contrats favorisant l’insertion professionnelle (apprentissage, professionnalisation…) dans l’effectif salarié total annuel, au 31 décembre 2024. 
  • Atteindre au moins 3 % d’alternants et avoir connu une progression de 10 % d’alternants au 31 décembre 2024. 

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